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sensiblement
3 janvier 2011

difficultés

de début d'année ! Aïe aïe aïe comme si j'avais vraiment du mal à me projeter, à avancer. Tout s'est bien passé pourtant le soir du réveillon. Je m'étais mise en mode "lâcher prise", nous arrivons tous les 6 les derniers dans le petit restaurant qui ne paie pas de mine. Aussitôt le DJ nous soumet un jeu : chaque tablée doit venir danser au centre et ensuite il y a le sonomètre qui mesure les applaudissements, j'avoue que j'aime pas trop qu'on me presse comme ça, mais bon arrive notre tour et on ne se dégonfle pas, on se cache comme on peut derrière les autres, et hop la magie opère, ça nous dégourdit, et on est dans le bain. L'ambiance est bon enfant, les plats se succèdent, on danse entre chaque, de bons vieux tubes nous émoustillent. Finalement je suis là, moi, comme les autres, anonyme, et je m'amuse. Personne ne sait comme je suis, sauf lui et encore ? Je pense que je dois porter un masque ce soir là. Nous rentrons à 5 h 30 du matin, et je dors jusqu'à midi, puis c'est télé tout l'après midi, puis nous visitons mes beaux parents, je me sens ko. Depuis, c'est l'enfer dans ma tête : je me sens mal, je n'ai goût à rien, on s'est encore pris la tête avec mon homme, et ça dure. Il a du mal à me supporter, je le vois bien. Et moi aussi, il y a tant de choses qui m'agacent. Peut être que finalement toutes ces fêtes me déstabilisent, je ressens que tout ça n'est que du cinéma, je ressens beaucoup trop tout. Je suis au début 2011 et ça ne va déjà pas, mon Dieu, pourvu que ça passe vite. L'impression que les passages à vide reviennent de plus en plus, besoin d'aide, besoin de compréhension. Mon fils (jeune) me regarde d'un drôle d'air, ça l'agace mais on n'en parle pas. En ce début d'année, je ressens fortement que ma vie ne ressemble pas à celle de mes amies (si peu soient elles) et ça me fout le bourdon, c'est sûr. Je trouve des blogs où je saisis quelques mots réconfortants, mais j'ai peur de décliner vraiment, j'ai peur. Je suis capable de faire semblant, mais pas longtemps.

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13 janvier 2011

Le film

Je viens de voir ce film "l'adversaire" cet homme qui ment à tout le monde, qui supprime sa famille, qui est tellement mal. Quand on est si mal, peut on faire n'importe quoi ? Cà me fait peur. Demain, il vient me voir parce que je lui ai suggéré, on va parler de l'asso, si je reste, si je pars, j'en fais vraiment une affaire d'état, c'est comme si ma vie se jouait là. Personne ne prend de mes nouvelles, à part lui. J'ai l'impression que c'est une sacrée décision : être capable de surmonter cela et continuer, me surpasser ou abdiquer et être enfin tranquille, en acceptant les conséquences, plus de contact. Il me restera la famille, les quelques amis que je vois de temps en temps, les relations de travail (peu), les gens de l'écriture. Peut on vivre sans voir beaucoup de monde ? Je voudrais croire que oui. Je culpabilise à cette pensée. Comme si c'était obligatoire d'être très entourée. Parce qu'aujourd'hui, c'est ce qu'on voit partout, des groupes, des amis, des soirées. Mais est ce obligatoire ? Je veux une réponse là, tout de suite. Pourquoi j'ai ça dans la tête ? Pourquoi ? Parce que mes parents étaient seuls, et que j'ai peur de faire comme eux. Cà ne me lâchera jamais cette vie. Et si je décide d'arrêter, que pourra t il m'arriver ? N'être utile que chez moi. J'ai cru étant jeune que j'avais de l'ambition, je vois bien aujourd'hui que non. Mes peurs et mes doutes sont plus forts que moi. Vais je tomber le masque devant lui demain ? Je peux soit tout dire, comme je suis, soit en dire le moins possible, juste dire que j'en ai marre. Et si je lui dis tout, peut il comprendre ? C'est incompréhensible pour la plupart des humains sans problème. Que la peur des autres nous hante à ce point, comment comprendre ça. Et parfois, délivrée, je ne le ressens plus du tout, en toute confiance, par quel bonheur, cela m'arrive. Puis la bataille reprend. C'est ce que je vis en ce moment. On verra demain. J'ai très envie de tout lui dire, ce sera surement la première fois que je parle comme ça à quelqu'un que je connais peu. Aurais je le courage ? Lui dire que j'aime ce que je fais, que j'en suis fière, mais que j'ai peur des parents, des gosses quand on est en situation. Que j'ai peur des autres bénévoles, qu'ils voient mes faiblesses, moi qui rêvait être forte. Moi qui rêvait être quelqu'un d'autre.

27 janvier 2011

comme ça vient

Je n'ai plus de voix,re belote, fatigue.

Il est au cimetière, c'est fou les démarches qu'il y a à faire.

Elle a trouvé une maison à louer et tout comme elle souhaitait, comme quoi il faut savoir attendre.

Je ne suis pas retournée à la gym, je suis vraiment en stand by.

Ma pile de linge s'épaissit.

Mon ménage sait attendre.

Je n'ai pas gout à grand chose.

Nous avons fouillé les papiers et remis de l'ordre chez eux.

J'ai vu le compte rendu de la dernière réunion. Je m'y sens presque étrangère. J'ai eu peu de signe de leur part ce week end et j'en suis consternée. Pas de fleur. Alors qu'elles ont afflué des connaissances de mes belles soeurs. Pas de reconnaissance. Je suis si transparente que je ne compte pas. L'histoire de la reconnaissance : ne rien attendre, mais moi je vois bien que j'attends, et qu'il faut que je guérisse de cette attente des autres. Tant de chemin à faire encore. Comment je vais me sortir de cette impasse. J'ai besoin d'aide.

13 octobre 2014

Je ne veux pas être un mouton ....

Pourtant souvent j'en suis un, à toujours savoir comment font les autres,  ce qu'ils mangent, ce qu'ils pensent, où ils sortent. Pourquoi donc ? pour faire pareil. Est ce la solution ? Je pense toujours que les autres ont raison, pas si sur. C'est comme ça quand on manque de confiance en soi.

Pour la déco de ma maison, depuis les travaux, ça n'a pas bougé. Au début, on pensait changer tout le mobilier, celui qui avait fait le projet ne voyait que par le contemporain, et partout. Depuis, on a quand même fait faire les peintures, on s'est sans doute un peu trompé, influencé encore par une grande prêtresse de la déco. C'est dur d'avoir son propre avis quand on a quelqu'un en face qui sait vous convaincre, enfin plutôt que vous n'osez pas contrarier.

J'ai fait appel à une autre personne pour m'orienter pour rideaux, meubles, etc. Finir les pièces quoi. C'est vrai que je suis grande, que je pourrais le faire, pas si sur, et puis je ne veux pas visiter tous ces magasins..... à force de voir tout, je ne sais plus ce que je vois.

Elle est venue cet après midi. Elle a bien compris que trop de contemporain m'ennuie vraiment, d'ailleurs ça l'ennuie elle même. Je pense qu'on va s'entendre. Pour les rideaux, elle a apporté des échantillons, nous en avons retenu un. Pour la table, on garde la même et on la relooke, même chose pour le buffet bas. Pour l'armoire, elle est trop imposante. Au sous sol j'en ai une autre, une vieille aussi, ce sera elle qui nous rejoindra, un peu moins grande. Nous ajouterons un tapis de jonc de mer pour casser la monotonie du carrelage, gansé tout autour. Deux petites consoles devraient pouvoir se caser, il faudra les trouver. Un petit fauteuil serait pas mal à côté de la grosse plante. Pour les luminaires, va falloir fabriquer avec une vieille planche et trois suspensions. Faudra quand même acheter des chaises genre bistrot.

Cà commence à prendre forme.

C'est une peintre, relookeuse, décoratrice, couturière, bref c'est ma sauveuse, je l'espère en tout cas.

Elle est anti-tendance. On a parlé de ça, et elle est bien d'accord que les modes passent.

Aussi faut il composer avec ce que l'on aime sans s'occuper de la "grande mode".

Ce sont de vraies paroles, qu'il faudrait méditer. Faire pour soi, pas pour les autres.

J'espère qu'on va y arriver. Après on s'occupera du salon. Une chose à la fois.

Et on ne demande aucun avis autour de nous sur nos choix, voilà.

30 septembre 2014

non, non, je ne suis pas partie en vacances ....

Je suis toujours là, un peu moins inspirée à me laisser aller sur la toile.... j'ai tenu une semaine. Pas mal.

J'ai pris le rythme de la rentrée, me suis inscrite pour les cours de relaxation, la jeune femme est vraiment très gentille, je ne prendrai pas toutes les séances, ce sera écriture ou relaxation, la formule 6 cours pour le trimestre me convient. Je m'inscris aussi à la gym, on verra bien si l'épaule tient ou pas. Si ça pouvait m'aider à larguer quelques kilos de trop. La rentrée a eu lieu aussi pour notre association d'anxieux, ça démarre fort. A la première réunion, il y avait beaucoup plus de monde qu'à l'habitude, suite à un article dans le journal.

Le travail est plus régulier à la ferme en ce moment. Ouf ! les dernières récoltes auront bientôt lieu.

J'ai moins de travail au bureau. Ma fille a repris la gestion d'un groupement. C'est mieux ainsi même si ça me fait tout drôle ce changement. Les anxieux n'aiment pas les changements.

Samedi, j'ai convaincu mari et fille d'aller voir l'arrivée d'une course de fous qui se passait dans le coin. Un homme, un seul, fait bouger toute une population, je trouve ça trop fort. C'est le même qui a lancé il y a déjà longtemps le festival de l'été où je vais souvent. Il est capable d'être sur tous les fronts. Il a même réussi à faire venir pour animer la grande soirée de clôture  P.S., celui qui fait chanter les sardines. On était sur place pour voir cet évènement déjanté, une course de vieilles mobylettes bleues qui réunissait un grand nombre de chefs d'entreprise et leurs salariés. Il faisait très beau, et tout le monde avait le sourire.

Dimanche, on est allé voir la mer. On a fait restau le midi, balade entre dune et port l'après midi, et crêperie le soir. On s'est bien laissé vivre pour une fois. J'ai pris plein de photos. Les gens se promenaient tranquilles. On les a observés. En famille, entre amis, tout seuls. On les a même écoutés. Je me suis promis la prochaine fois d'apporter un carnet pour noter juste une bribe de ce qu'ils disent. Ensuite, il s'agirait de relier ces bouts de phrase en un texte incongru. Enfin j'ai dit ça, mais peut être que je ne le ferai pas. Faudrait que je le fasse plutôt avec quelqu'un qui écrit aussi. Ce serait drôle. Le soir, je crois que j'ai bu trop de cidre. Je voyais un peu tout bizarre à un moment. J'adore le cidre.

Nous avions écriture hier soir, hélas le groupe diminue. Cà m'embêtte. Pourvu que ça ne s'arrête pas. Parfois, je me sens vraiment d'un niveau inférieur. Si ça se trouve, elles le pensent mais ne disent rien juste pour me garder, il faut bien faire tourner la boutique. Non, j'espère que non. J'espère que je ne les déçois pas trop. Il y a un atelier théâtre écriture un week end prochainement. Je n'ai jamais fait ça. Je me tâte. Et si je suis vraiment mauvaise ? et puis normalement on monte sur scène à la fin, mais cette année, il y a dérogation pour ceux qui n'ont vraiment pas envie. Je n'ai pas envie. Je ne veux pas me rendre malade juste pour ça, c'est totalement inutile. C'est trop tard. J'aurais beaucoup aimé ça mais je n'ai pas eu l'opportunité, ni la force, plus jeune. C'est bien dommage. Je me serais éclatée je le sais, et j'aurais beaucoup amélioré, j'en suis sure, mon état. Je n'étais pas là où il fallait être, ni avec les gens pour m'aiguiller. J'ai trop caché ce que j'aimais, j'ai enfoui tout ça pour vivre. Il reste des places pour cet atelier qui se passera sur deux week end. C'est ouvert à tous. Si quelqu'un a envie d'essayer, ne pas hésiter à me contacter par un petit message.

A bientôt.

 

 

 

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24 août 2014

Les conversations

Hier soir en attendant le repas d'anniversaire, un apéro.

Un petit groupe de femmes auquel je me joins.

Des conversations de vacances. Et soudain les femmes voilées. Les musulmans. On en a vu à la piscine, on en a vu dans la ville traversée pour les vacances. On ne les aime pas. Que font ils là ? On aimerait qu'ils disparaissent. On aimerait même aider à ce qu'ils disparaissent. On en a marre. On en voit même qui viennent travailler chez nous par l'intermédiaire de boites qui mettent du personnel à disposition. On ne leur donne plus à manger, c'est trop compliqué. On n'aime pas qu'ils travaillent chez nous..... etc.... etc.... etc....

 

Soudain, je voudrais m'envoler pour ne plus entendre tous ces propos racistes. Je n'adhère pas. Je n'ai jamais adhéré. Au fond de mon coeur, il m'est impossible de considérer que je suis meilleure et que j'ai ma place, alors que l'autre étranger ne l'a pas, même dans mon pays.

C'est sans fondement, sans explication, c'est comme ça. Je ne juge pas, c'est tout,

et je les plains d'avoir ces pensées, mes voisines, je les plains.

Je n'ai jamais les arguments nécessaires pour contrer, et d'ailleurs faut il contrer ?

Elles étaient si virulentes, alors qu'au fond de notre campagne, nous sommes si peu concernées.

Je rêve d'un monde meilleur.

Les pensées que nous avons ont beaucoup d'importance. Je veux garder mes pensées. J'aimerais explorer le thème, je ne sais par où commencer.

Tout être humain mérite le respect.

 

Puis nous nous sommes mis à table et...... ça a continué avec les escrocs à la carte bancaire, aux chèques, et compagnie......

 

Manquerions nous donc de conversation ? 

 

 

4 août 2014

l'été passe .....

Nous voilà en aout. Comme ça file. Je quitte les prunes un instant, j'en ai préparées pour de la confiture, et je viens écrire ici quelques dernières nouvelles. Vendredi soir, mon jeune fils fêtait son anniversaire dans sa nouvelle demeure. J'ai stressé sans le dire car j'avais peur qu'il n'ait pas trop prévu pour ses invités. J'ai fait une grande salade, c'était ma contribution. Je n'avais pas vraiment l'idée à la fête, je ne sais pas pourquoi, peut être parce qu'il m'échappe vraiment, il est vraiment installé et j'ai l'impression de n'avoir rien vu venir, même si parfois c'est plus confortable de vivre à deux quand ils sont très grands, à cause de leurs horaires et occupations bizarres. Mais je me souviens de notre complicité il fut un temps. Maintenant j'ai l'impression de l'agacer tout le temps. D'ailleurs pour les deux autres c'est pareil, je les agace. Il avait convié ses copains de toujours, ceux de la première école, quelques autres, et quelques voisins. Finalement c'était bien sympathique, la soirée s'est fini fort tard mais je les avais quittés bien avant la fin.

Samedi et dimanche, rien n'était prévu, et je ne vous étonnerai pas en disant que ça n'a dérangé personne semble t il. Samedi, j'ai fait la cuisine pour grand fils avec deux invités à lui (une nièce, et le cousin australien de la nièce). Puis j'ai visité ma mère l'après midi et fait les courses. Dimanche, re-belote, déjeuner à 4 avec un petit extra : une tarte à la rhubarbe (première fois que j'en faisais une et c'était bien bon). Et puis ranger, et puis souffler, et puis surfer, et puis sudoker. A vous ne savez pas ce que ça veut dire SUDOKER ? c'est faire des sudoku. J'y ai pris goût et j'y passe du temps, ça me vide la tête complètement.

Samedi à la maison de retraite, il y avait une requête sur le carnet. J'ai donc envoyé un SMS à ma soeur pour lui proposer de m'en occuper. Il me fallait un alibi pour reprendre contact. Ce n'était pas de gaieté de coeur mais ça devait arriver. Aussitôt elle m'a répondu. Nous avons échangé quelques SMS sans rien ajouter de plus. Puis ce matin elle m'a appelée, encore pour parler de la requête. J'avais du monde à la maison, j'ai été plus que brève. D'ailleurs je n'avais pas envie de plus. Elle n'avait aucun mot de plus pour moi. Juste : ça va ? auquel j'ai répondu : OUI (ouh la menteuse). Vous savez bien, on répond toujours OUI à cette question si bête. Puis elle a enrayé sur l'achat des serviettes, la requête. Là, j'ai coupé court. Pas un mot sur mon silence. Pas un mot de compassion. Tant pis je ferai avec. Je sais maintenant que je n'ai pas d'autre choix que d'accepter la situation. Lorsque je marierai mes enfants (si cela arrive un jour) et bien j'inviterai tout le monde (enfin s'ils me le permettent, mais ils ont plus le sens de la famille que ceux de ma soeur, je pense sincèrement que je pourrai).

C'est la mise à l'écart qui est difficile, je l'ai si souvent vécue, à cause de la vie de mes parents.

Ces jeunes là ne savent ils pas ? Ont ils le coeur si sec ?

Moi je clame trop mon histoire, ça les agace, ma sensibilité les agace, mais en tout cas ils savent. Quoiqu'ils ne savent pas tout non plus. Il y a des choses inracontables.

21 mars 2015

Raté !

Il m'aurait fallu quitter superbébé beaucoup plus tôt, mais finalement je venais juste d'arriver, après la énième séance de kiné. Je prenais plaisir à l'observer, à le rhabiller, alors que ma fille a quelque difficulté à se bouger. Il m'aurait fallu rouler à 150 alors que c'est mon fils qui conduisait et raisonnablement, il m'aurait fallu ne pas me regarder dans la glace, ne pas manger ou bien avaler un sandwich à moitié fait, il m'aurait fallu me dire que ce n'était pas grave d'arriver en retard, en plus là bas je connais tout le monde, ils auraient compris, il m'aurait fallu m'engouffrer dans une salle dans le noir, et trouver deux sièges vides de préférence. Il m'aurait fallu tout ça et j'ai baissé les bras. Et même chose ce soir, mon mari a accepté une invitation pour dîner sans me consulter. Il ne se rappelait pas du festival. Je n'ai rien dit. Tout s'emmêle et j'irai dîner chez ces gens là au lieu d'aller à la deuxième soirée de festival.

Dans le post d'avant, je parlais de la difficulté des anxieux à affronter les choses simples et pas de grande envergure.

J'ai vécu ça hier soir. Je ne suis pas allée voir le festival. En avais je envie ? pas tant que ça finalement. J'ai décroché, depuis que je ne suis plus bénévole. J'aurais juste voulu leur faire plaisir, leur signifier que je suis toujours là. Mais eux, depuis que je suis partie, sont ils là ? non pas vraiment.

Bon on est quitte alors.

Si je pouvais éviter les regrets, ça me reposerait.

23 mars 2015

le bonheur, c'est tout petit

Le bon­heur, c’est tout petit, si petit que, par­fois,

On ne le voit pas, alors on le cherche,

On le cherche par­tout.

Il est là, dans l’arbre qui chante dans le vent,

Dans l’oiseau qui le crie dans le ciel,

La rivière le mur­mure, le ruis­seau le chu­chote,

Le soleil et la goutte de pluie le disent.

Tu peux le voir, là, dans le regard de l’enfant,

Dans le pain que l’on rompt et que l’on par­tage,

Dans la main que l’on tend.

Le bon­heur, c’est tout petit, si petit que par­fois

On ne le voit pas et on le cherche dans le béton,

L’acier, La for­tune, Mais le bon­heur n’y est pas,

Ni dans l’aisance ni dans le confort.

On veut se le construire, mais il est là,

À côté de nous, et on peut passer sans le voir,

Car le bon­heur, c'est tout petit, il ne se cache pas,

C’est là son secret, il est là, tout près de nous

Et par­fois en nous.

Auteur ano­nyme

 

 

Texte entendu récemment lors d'une sépulture. Je l'ai aimé d'un coup. A priori, l'auteur est anonyme quoique j'ai trouvé sur des sites comme quoi c'était extrait du Petit Prince (à priori non) ou écrit par Mère Teresa. Je ne sais pas.

15 juin 2014

émotion

Vendredi, sur la proposition d'une copine, je suis allée écouter la chorale d'ici. Cà fait bien longtemps que je ne les avais entendus. Soit parce que j'avais autre chose, soit parce que je n'avais pas le courage d'y aller seule. Je n'ai pas hésité. C'était extra. Toutes ces voix si bien mélangées, magique ! Répertoire plutôt variétés, ce qui me convient tout à fait. Dans l'église, l'écho était parfait. On voit la joie qu'ils partagent tous ensemble, j'ai pensé à Jeanne, et j'ai compris...... la magie. Après il y avait un pot. J'y suis allée sans conviction. Brouhaha. Quelques têtes connues. Quelques encouragements à rejoindre le groupe. S'ils savaient .....

Samedi, du coup c'était la danse. Pour la première fois depuis des années, je ne faisais rien. Je suis juste venue les applaudir. J'ai emmené une personne de mon entourage. Nous avons beaucoup apprécié le spectacle qui était au top. Entre jazz et hip hop, ça déménageait. Et puis après le final, il a fait les remerciements et d'un coup, il m'a citée, il a dit que je quittais le groupe cette année et sachant que je n'aimais pas les grands discours, il me proposait de les retrouver après. Heureusement, il faisait noir. Mais j'ai compris vite qu'il n'allait pas me faire monter sur scène. Eux, ils savent trop. Je les ai donc rejoints mais j'avais ma voisine avec moi. J'ai reçu un cadeau. Nous nous sommes dits des mots chauds et doux. Il y a eu des larmes. Je les ai remerciés de m'avoir aidée à évoluer, la barre était souvent bien trop haute pour moi mais j'ai fait ce que j'ai pu. Je suis rentrée et n'ai pas trouvé le sommeil. 11 ans de bénévolat auprès d'eux. J'en ai si souvent parlé dans ce blog défouloir. Je n'en pouvais plus. Ce n'est pas de gaieté de coeur mais je n'arrivais plus à suivre toutes les réunions, toutes les idées, tous les projets. Je suis plus âgée qu'eux, est ce l'âge, est ce le stress ? Cà me prenait trop d'espace, trop de rumination, trop de nuits écourtées. Tout doucement, je vais ranger et transmettre. C'est la vie, on transmet.....

Ce temps vide, que vais je en faire ? je ne sais pas encore. Rien pour l'instant.

Mais après ça (accompagnement d'une asso de danse et gym), CHANTER serait du luxe. Le pas sera très difficile, rien n'est fait, surtout pas. Des fois, je rêve même d'un tout petit groupe débutant aimant se retrouver seulement pour chanter avant de penser "chorale". Vous êtes un peu loin.

8 juin 2014

Pensées vagabondes

....... Ah oui c'est la Pentecôte ?  Tiens autrefois j'allais à la messe, l'idée ne m'effleure même plus..... La pentecôte, ça permet d'être en long week end... la religion qui donne des vacances, c'est bien. Mais la religion dit aussi qu'on n'est pas là pour rigoler, qu'il faut travailler, travailler, gagner sa vie à la sueur de son front.

...... Peut être que dimanche, il ne travailllera pas. Mais depuis hier, ça urge, quand faut y aller, faut y aller, si je veux sortir aujourd'hui, ce sera seule....

.... qu'est ce que je me suis levée tard, j'adore ça et après je m'en veux.....

.......... Elle fait ses valises et part demain, pendant plus d'une semaine, je vais être seule pour ma mère, j'ai peur................

..... Hier soir, c'était gala pour ma fille, comme d'habitude, nous y étions, il faisait une chaleur dans cette salle...... ce n'était pas son meilleur gala, mais c'était bien, je pense que les danseuses auraient pu s'appliquer davantage....  Il y a eu beaucoup de larmes à la fin du fait que c'était la dernière fois. Je ne me souviens pas avoir pleuré une seule fois dans ma vie pour un prof qui partait, mais je n'ai jamais eu de prof de danse......

...... Elle m'a appelée pour le concert de chorale la semaine prochaine, c'est gentil, vraiment, et tellement rare que quelqu'un me propose une sortie, je pense y aller, pourtant il y a aussi autre chose, c'est compliqué, mais je n'ai pas envie de la décevoir.......

... Il est venu hier tondre la pelouse, il s'était présenté il y a quelque temps pour demander du boulot pour les vacances, j'ai expliqué qu'on n'embauchait plus de jeunes l'été, et puis je lui ai proposé des petits coups de main ponctuels. Il a eu l'air très content et aussi ses parents. J'ai eu sa mère au téléphone.

............. Si notre destin est tout tracé, si notre chemin est fait, pourquoi faisons nous tant d'efforts ?????????  à quoi ça sert ?

28 mai 2014

encore un pont !

Ah ce fameux mois de mai si peu travaillé ! on a du mal à se repérer dans le temps. Chez nous, le salarié ne travaillera pas demain, il n'était d'ailleurs pas là aujourd'hui non plus pour convenance personnelle et comme nous sommes du genre sympa nous lui accordons. Mais mes hommes travailleront ce soir tard, demain, vendredi, samedi et s'il le faut dimanche. Et oui, c'est comme ça, s'il y a du taf, si la meteo le permet alors qu'elle n'a pas été très clémente avant, et bien on y va.

Heureusement, je n'avais rien prévu. Aucune invitation. Non non il faut avoir le champ libre à cette saison, le plus possible. Et tenter de ne pas culpabiliser d'être parfois asocial. Déjà très jeunes, nous vivions cela. C'était souvent difficile de répondre oui d'emblée aux invitations quoique nous avons toujours fait au mieux pour assister.

Ceux qui travaillent dans la restauration connaissent encore plus que nous cette problématique. Et aussi ceux qui bossent au service des personnes malades ou dépendantes, dans les transports. Finalement, tout le monde ne se la coule pas douce à l'ascension.

Pas de sable chaud, pas de cocktail, pas de bronzage, pas de sac à dos......

Pas la peine d'en faire un fromage. On n'est pas si mal ici. Demain, je vais bosser un peu au bureau et je prendrai le temps d'aller faire des photos, de visiter ma mère.

Surtout ne pas commencer à envier tous ceux qui partent..... Surtout ne pas se regarder dans leurs yeux..... c'est bon, j'ai passé l'âge, me le répéter sans cesse.

9 avril 2015

éventuellement des rituels ....

Je n'ai pas de rituel. Enfin pas vraiment. Pas de jour précis pour aller voir ma mère. Pas de jour précis pour voir mes enfants, ni mes copines. Vous savez, du genre, tous les vendredis à 17 h, on se retrouve. J'ai lu chez Mahie qu'elle prenait le thé avec B. tous les mercredis.

Comme à une époque, j'allais à la messe tous les samedis soirs, c'est bien loin.

Comme une voisine qui reçoit une amie tous les mardis.

Comme quand j'étais petite, je me lavais (grande toilette) tous les samedis soirs (?)

Il me reste les réunions régulières de l'association ou l'atelier d'écriture avec son calendrier bien défini, mais sont-ce des rituels ?

C'est surement rassurant les rituels.

Ma voisine avec laquelle je marche un peu à la belle saison... je sais qu'elle ne travaillait pas pendant quelques jours, et j'ai testé car la plupart du temps, c'est moi qui l'interpelle pour reprendre la marche. J'ai testé d'attendre qu'elle m'appelle. Elle ne m'a pas appelée. Cà tombe plutôt bien, je n'ai pas trop le courage de marcher. Ainsi ce pourrait être un rituel la marche une fois par semaine à la belle saison avec elle. Et bien même pas, ou pas encore.

Je suis fatiguée, je crois que je suis née fatiguée. En plus de l'épaule qui me prend toute mon énergie, j'ai des soucis côté bouche (langue), il y a des genres d'aphtes, qui semble t il n'en sont pas. J'ai tenté plusieurs trucs, rien ne marche. Demain j'essaie autre chose.

Si j'avais des rituels, je crois qu'en ce moment je les zapperais.

Ah j'oubliais, bien sur que si j'ai un rituel : 2 fois par semaine chez le kiné.....

Je préfèrerais le genre un petit café chez meilleure amie.

12 avril 2015

chouette, il fait beau !

Dites donc, on dirait que c'est la première fois.... Il parait qu'il y a du monde partout, que tout le monde est sorti.... Et oui, c'est l'évènement. Je me demande bien ce que faisaient de particulier mes parents le premier dimanche où il faisait très beau.  La sieste peut être.

Moi, je suis partie marcher 4 km toute seule, appareil photo en main. J'avais  un courrier à déposer chez quelqu'un, je me suis dit : ça va me faire du bien. Ben j'ai eu très chaud figurez vous. J'ai pris les petites fleurs du dimanche en photo. J'ai aperçu d'autres marcheurs au loin. Je n'ai pas vu la dame à qui je devais remettre la lettre, je l'ai donné à sa fille. Je ne voulais pas déranger. C'est toujours pour l'asso d'avant, je reçois encore des courriers. Et puis je suis retournée. J'ai pensé que vraiment je n'étais pas en forme pour être fatiguée comme ça après 4 km.

J'ai pris la voiture, suis partie voir ma mère, j'aime bien faire coucou le dimanche, il y a moins de personnel, je surveille quand même un peu. Et non, la confiance ne règne pas. Pareil, du monde au bord de la route, au bord des chemins. Tous avec un large sourire. Ma mère était bien. Sans doute le temps pour elle aussi. Et me voilà de retour.

C'était un chouette dimanche. Et les gens étaient chouettes. Pourvu que ça dure.

Cà doit être la première fois, je pense, qu'il fait beau un dimanche d'avril, à voir toutes ses réactions. Faut que je regarde le journal télévisé, ils vont bien le dire.

7 mai 2014

en haut du jardin

Je ne sais pas trop l'âge que j'ai, sans doute 6 - 7 - 8 ans, j'accompagne ma mère au jardin, celui qui est à une centaine de mètres de chez nous, après le pont. Ce jardin est en pente, surement très difficile à travailler, ma mère y passe du temps. Je m'amuse dans les allées. La petite fille des voisins me voit et à chaque fois que je viens ici, elle se poste à la barrière tout en haut, me regarde. Un jour j'ai du oser m'approcher, elle d'un côté du grillage, moi de l'autre. Pendant assez longtemps, c'était comme ça. On devait se parler, se raconter des choses. Nos familles ne s'entendaient pas, c'était des vieilles histoires du passé qui empêchaient une communication normale. Elle était la petite dernière après trois grands. Moi j'étais aussi la dernière. Personne pour jouer. On aimait vraiment se voir. Puis petit à petit, j'ai eu le droit de passer la barrière, d'aller chez elle. Nous avons passé une partie de notre enfance ensemble. Pas trop à la maison. Surtout dehors. Je ne l'ai jamais oubliée. Elle, je ne sais pas. On ne s'est pas beaucoup revu. La dernière fois, c'était à l'enterrement de sa mère. J'ai été émue de la revoir.

13 mai 2015

je ris pas

Faudrait il rire de ce qu'ils ont décidé de rire ? la plupart semble convaincus, ils "aiment" sur le réseau social bien connu. Je suis étonnée. N'a t on pas un peu trop pris l'habitude de liker sans réfléchir ? Il y a peu, il y avait un truc qui faisait pas rire, article dans le journal et tout et tout, fallait effacer les mots du graffiti, parce qu'ils aimaient pas. Là ils lancent une campagne avec une image hyper gnan gnan, ça a été soit disant validé par les gens de la profession (le journal dit des hommes) et où étaient les femmes, je me demande qui est cette pouf qui s'est fait prendre en photo dans cet accoutrement (oreilles de lapin et carottes à la main), l'argent achète tout. Ben moi j'aime pas.

Les gens de pouvoir aiment, alors les moutons aiment. Heureusement, quelques unes ont fait savoir qu'elles n'aimaient pas.

Les gens de pouvoir aiment pas, alors les moutons aiment pas. Faut pas toujours être mouton sous prétexte qu'elle a dit, elle a raison.

C'est pas parce qu'elle est d'ici, que tout le monde la connait, qu'il ne faut pas se faire ses propres opinions. Et notre métier ne mérite pas d'être ridiculisé. Dès que j'ai vu cette affiche, j'ai réagi intérieurement. Là je le dis.

 

27 janvier 2014

Secouer le cocotier !!!!

J'aime beaucoup le blog de Jeanne ! je lui ai emprunté (sans lui demander en plus) son dernier titre de post. Elle a toujours plein de commentaires, même si parfois c'est un peu plus mou. Elle s'inquiète parfois quant à l'avenir de son blog car il est difficile de l'alimenter correctement, d'y mettre de l'énergie, de perdurer.... de plaire aux blogueurs ou de déplaire aussi parfois. Je ne sais pas exprimer tout cela aussi bien qu'elle.

Finalement nous traversons tous ce genre de pensées. Continuer, arrêter ? certains ferment la porte sans rien dire. Cà fait mal car nous avons des habitudes, ça m'est arrivé. Cliquer un beau matin sur un lien et plus rien, disparu.... Ou bien le blog est en pause, c'est un peu différent, on peut revenir lire.

Je me suis posée cette question déjà à maintes reprises. Moi je crois que finalement j'écris surtout pour moi car j'ai très peu de commentateurs. Si je secoue un peu le cocotier, on me dit : SI SI on est là, on te lit. Certains commentateurs disparaissent aussi, c'est dur. J'avais eu quelques commentaires de personnes disant être touchées par ce que j'écrivais, vivant un peu le même genre de choses, puis silence.

Pour l'instant, je continue à écrire, sans contenu, car je passe du coq à l'âne sur mes états de vie. Je ne vais pas trop loin parce que je peux être lue par des connaissances. J'exprime mes peurs, mes doutes, mes incertitudes. Je ne m'annonce pas comme donnant des conseils concernant la phobie sociale, je souhaite seulement partager, mais peu s'y engagent. J'ai reçu quelques mails privés de gens concernés par le problème, mais je ne souhaite pas entreprendre une correspondance. Je ne suis pas thérapeute, j'ai besoin des thérapeutes, encore parfois. Si partage il y a c'est à travers ce blog. Et je veux rester assez légère sur le sujet car je ne veux pas non plus plomber l'atmosphère.

J'ai mes hauts et mes bas comme j'ai toujours eus. Je suis construite comme ça. Sans doute difficile à intégrer pour certains.

J'ai dit sur le blog de Jeanne que tout le monde attendait des blogs positifs et je me suis fait interpelle sur le sujet, il a bien eu raison, peut être que j'exagère.

Mais c'est un peu comme dans la vie. Samedi soir, une "presqu'amie" me demande : ça va ? et là je suis incapable de répondre oui mais je sens tout de suite son regard réprobateur. Les gens veulent tous qu'on réponde OUI. Ceux qui ne vont pas bien, et qui n'ont pas l'air si mal que ça parce qu'ils sont de sortie, il faut qu'ils mentent, qu'ils disent CA VA, OUI CA VA. Sinon ça dérange, ça agace. Je le sais depuis longtemps, c'est du vécu, hélas.

Jeanne a cette capacité de parler de tout avec bon sens et légèreté, ou plus gravement mais pas longtemps avec du positif à l'arrivée. Il nous faudrait beaucoup de Jeanne sur terre et surement que ça irait mieux, et en plus ELLE CHANTE.

30 juin 2015

dernier soir

Après être allée voir ma mère, qui ne va pas si mal, mais j'ai peur de la chaleur qui arrive, j'avais dernier atelier de la saison. Il faisait trop chaud dans la salle, une salle qui avait été changée cette année, moins accueillante, et beaucoup trop de bruit juste à côté, dans le couloir, très gênant pour écrire. D'habitude nous sommes trois. Mais ça faisait au moins deux fois que l'une de nous ne venait pas, et sans prévenir. Hier soir nous étions trois, elle n'est encore pas venue, mais il y avait une personne qui d'habitude y va l'après midi, cette fois elle ne pouvait pas l'après midi et a remplacé par la séance du soir. C'est un homme. Les hommes sont plutôt rares à l'écriture, dans nos ateliers. C'était bien. Mais quand même, celle qui ne prévient jamais, je ne comprends pas, pourtant elle est bien élevée, charmante et c'est donc totale déception. L'animatrice n'apprécie pas non plus. A l'époque de tant de moyens de communications, c'est tellement facile de faire savoir très vite.

C'était le dernier de la saison. J'ai exprimé le fait que tout s'arrête l'été et que ça m'attriste. Elle aussi l'animatrice, elle ne trouve pas ça très bien. Sa gym, et sa danse, lui manquent. C'est la coupure pour tout le monde. C'est sans doute nécessaire. La plupart des gens partent à droite, à gauche. Elle me dit qu'elle a des envies de plage, moi aussi. Elle y est allée seule dimanche. Je dis que je n'ai jamais fait ça. Elle m'encourage à le faire. Pourquoi pas ? Ce serait un pas de plus. J'en ai pour une heure en voiture.

Et je suis restée discuter avec lui après l'atelier, dehors, il faisait si chaud encore. Il est super cet homme. Il a sombré dans sa vie, aujourd'hui il fait de la prévention, dans les écoles, les hopitaux. Il en parle aisément. Il me parle aussi de sa famille. Je parle aussi de moi. Il veut aider les gens à ne pas tomber dans l'alcool. Il veut aider les gens qui sont tombés déjà. Je parle de notre groupe d'anxieux. Lui fréquente un groupe de soutien pour les alcooliques. Ce n'est pas la même chose sauf qu'on se rassemble aussi pour se soutenir. Il écrit bien. J'ai vraiment rencontré tant de gens agréables à l'écriture. Heureusement que j'ai franchi le pas il y a quelques années. Je me demande comment j'aurais été sinon. Je serais restée si seule.

Oui pendant l'été, la vie va être différente mais peut être que de belles rencontres peuvent arriver.

Bientôt, je recevrai le premier pèlerin de l'année, il a déjà réservé.

 

21 octobre 2014

trop sensible, c'est sur !

Parfois j'aimerais oublier que je suis comme ça, parfois je me dis c'était avant. Non, hélas, c'est toujours d'actualité. J'en ai parlé mille fois ici, sur ce blog, ou avec quelques gens qui semblent comprendre, un peu vite, et qui oublient sans doute l'instant d'après. Parce que beaucoup d'autres aussi se disent trop sensibles. C'est sur, je ne suis sans doute pas la seule.

Mais voyez vous, ça vous gâche.

L'incompréhension entre moi et ma famille pour ce mariage, c'est toujours dans mes tripes. Pas un jour, pas une nuit sans y penser. Pas un pas de leur côté. Pas un pas du mien. Une belle embistrouille. Une douleur incommensurable. Ce n'est qu'un mariage me direz vous. Oui, c'est bien justement ça. Je zappe beaucoup les familles depuis ça. Parce que de l'autre côté, ce n'est pas le top non plus. Et que je me dis que je ne dois pas compter sur elles. Je croyais qu'on pouvait compter sur les familles, je croyais, j'étais naïve à souhait. Comme c'était difficile avec les autres, je me disais que là au moins, ils me tiendraient chaud. Non, chacun sa pomme.

Trop sensible, c'est sur.

A chaque grand pas, mes tripes sont touchées. Mon coeur, mon âme. Cà ne vous laisse pas de temps.

Pardonnez moi de revenir encore une fois là dessus, j'avais juste besoin de l'écrire pour m'apaiser un peu.

20 octobre 2015

Partir c'est bien

Il y avait un rendez vous de fixé chez un de nos acheteurs, au pays des galettes.... alors on a joint l'agréable à l'utile, et nous voilà partis. On se l'était promis d'aller voir le grand lac vide. La veille, on a fait une visite à un ami défunt, encore un, nous avons donc zappé sa sépulture, il nous aurait compris. J'ai proposé à son épouse de venir marcher avec moi, elle m'a dit : autant que tu voudras, j'espère que je vais tenir ma promesse et elle aussi.

Le premier jour fut consacré à nos acheteurs. Je n'ai pas trop l'habitude. Nous avons déjeuné ensemble. Après  nous sommes allés directement au lac en passant par un office de tourisme où nous avons récupéré quelques adresses, nous avions pensé trouvé un hotel assez près, hélas à cette saison, c'est moins facile. C'est donc dans la "ville" la plus proche que nous avons trouvé, sur les recommandations d'une personne vue le matin. L'hotel était du genre pension de famille, dans un décor napoléonien. Correct. Sans plus. Deux soeurs qui le gèrent. Nous y avons passé deux nuits avec le repas du soir et petit déjeuner. Le deuxième jour, nous avons pris une visite guidée du lac, très intéressante, plein d'informations sur l'histoire de ce barrage. Il y avait du monde. Beaucoup de retraités.

Nous avons donc réservé un deuxième hotel un peu plus haut. Avant de nous y rendre, nous avons visité les Gorges de Locarn, on s'est un peu perdu dans le circuit de rando, et on a fait quelques kilomètres en plus, j'étais épuisée, le temps était agréable, nous avons souvent demandé notre chemin. Nous avons retrouvé notre voiture il faisait presque brun.

Le soir nous avons découvert l'hotel et sa cuisine d'ailleurs, la maîtresse des lieux est colombienne. Un peu lourd le repas pour moi. Ce n'était plus vraiment régime. Le lendemain, nous avons découvert la forêt et ses sites magiques. Le temps était moins clément, un peu de pluie. Puis une crêperie tenue par des anglais nous a satisfaits pour le midi.

L'après midi, retour dans la forêt qui est immense, et va de surprise en surprise. Et là, tout aurait pu basculé. Nous avons dû emprunter un petit bout de route pour rejoindre un autre chemin, d'autres personnes étaient là aussi. Je craignais déjà l'endroit quand soudain une voiture a déboulé dans le virage, est venue cogner le talus quelques mètres au dessous de moi, et a rebondi sur la route en tête à queue, tout a été très vite, j'ai sauté sur le talus, j'ai entendu ce gros bruit, j'ai vu la scène, la voiture a stoppé juste devant moi, et là j'ai hurlé sur les trois jeunes tout blancs dans leur voiture..... Je ne savais plus si j'étais vivante ou morte, j'avais vu la voiture venir sur moi. J'ai eu tellement de chance et les autres personnes aussi, elles ont vu la scène, c'était sur moi. J'ai fui vite l'endroit, je ne voulais plus y marcher. Je me suis calmée. La vitesse était limitée à 50, il y a des virages qui se succèdent. Les jeunes se sont excusés mille fois et je les ai engueulés mille fois. Je pensais ne plus pouvoir continuer à marcher, je voulais retourner à l'hotel.  J'ai repris la marche, nous avons parlé avec les gens. Nous en avons trouvés pour nous ramener plus tard pour ne pas avoir à marcher sur ce bas côté. Le soir, nous avons trouvé un merveilleux petit restau à la divine cuisine, et nous sommes allés au cinéma tout proche voir Marguerite, avec une belle surprise, puisqu'un gars faisant quelques apparitions dans le film animait la soirée, c'était un gars originaire d'ici.

Et puis nous sommes rentrés dimanche en découvrant la vallée des saints et la chapelle à côté, en passant encore par une crêperie, en chassant les images que j'avais de cette voiture folle.....

Je suis là, je n'ai pas encore envoyé mes petites graines, je suis encore un peu tourneboulée !

27 octobre 2015

Vide ...

Vide la petite mercerie, marchande de laine, de fermetures, de boutons, etc.  Je cherche à me garer et je passe devant le magasin en voiture, quand tout à coup je me rends compte que rien, il n'y a plus rien derrière la vitrine, pas la peine de me garer. Je repasse une deuxième fois devant, c'est confirmé, y a plus rien à l'intérieur. Bravo le centre ville ! Je me suis rabattue sur le magasin de machines à coudre qui vend aussi de la laine depuis quelques années. Et oui, j'ai acheté des munitions. Attention les aiguilles ! Si mes épaules veulent bien que je m'y remette, ça va le faire ! J'ai pris du bleu. Et un modèle trouvé sur internet, genre pull tube. Vous vous souvenez des pulls tube ? Année 1975 je dirais. J'adorais. Ma mère m'en avait tricoté un, en grosse laine,  avec un col châle, toute une époque ! Un petit pull pour petit bonhomme, tout d'un seul morceau, ça évite les coutures que je ne sais pas si bien faire. Je vais tenter. Je ne parie pas sur le résultat.

Mais quand même cette mercerie vide, ça m'a fichu un coup.

1 novembre 2015

Et puis ....

Et puis je me suis forcée, l'autre soir, pour y aller à la réunion. Mon cerveau me disait : t'es fatiguée, tu as gardé ton neveu, ta nièce, toute la journée, tu serais bien dans le canapé, télé, tricot..... J'ai bataillé. J'ai pensé aux autres fois où j'avais abdiqué, et dès le lendemain, je m'en voulais de ne pas avoir fait l'effort. L'effort, celui qui nous met un peu en danger, qui nous fait quitter ce qu'on connait le mieux, le nid douillet, mais qui apporte le réconfort de revoir des amis. Depuis le temps, ce sont comme des amis. Chacun vient ou ne vient pas. La soirée était agréable, bien animée.

Et hier, j'ai gardé mon petit. Pas fait grand chose d'autre. Etre aux aguets, le regarder sourire, rire, jouer. Avoir du mal à le laisser pleurer. Avant qu'il n'arrive, nous avons eu le temps d'aller faire les courses à 13 h, peu de monde. Nous avons aussi acheté des fleurs, des pensées, pas de chrysanthèmes cette année, des pensées parce que ça porte bien son nom, pour nos deux tombes de famille. Vite fait, nous les avons déposées, il y avait déjà beaucoup de monde dans les cimetières, lieu de retrouvailles et de bavardages, même que ça nous a bien agacé. Du mal à se hisser jusqu'à la tombe de ma famille, quatre personnes discutent tout près, ne semblent pas vouloir bouger et discutent fort sur des relations communes, ils me cassent les oreilles, nous sommes tous les deux près de la tombe à installer les fleurs pour que ce soit heureux à regarder. Nous sommes dans ce vacarme. J'ai regretté ne pas leur avoir demandé de se reculer un peu pour nous préserver, j'ai regretté .....

25 novembre 2015

Quoi ? c'est presque Noël ?

oh les boules ! tous les ans c'est pareil, ça arrive sans prévenir. Hier, j'ai commencé à voir les illuminations installées, quelques vitrines déjà prêtes, et des photos de sapin sur F.B. Je ne serai jamais prête comme d'habitude. Aucun cadeau d'acheté, d'ailleurs je ne sais pas ce que je vais acheter, je leur ai dit de faire une liste, pourtant j'étais contre mais c'est finalement bien pratique, autant que ce soit utile pour eux. Et on enjambe encore plus loin pour penser aussi au réveillon du nouvel an, on prend les mêmes et on recommence, ce sera "l'organisé" même si au fond de moi, ce n'est pas vraiment ce que je voudrais, mais c'est des coups à se retrouver toute seule. On fera simple, on choisit un endroit, et voilà. Tout sera prêt, le menu, la danse, etc....  Cette année, j'ai un petit à (ne pas) trop gâter. Mais à cet âge, quoi ? mais quoi donc ? L'autre famille a déjà commencé ces achats... Cà met la pression.

Et puis ces repas qui ne sont pas encore définis. C'est que les agendas des uns et des autres ne sont pas élastiques.

En attendant tout ça, hier soir, je suis allée au spectacle de danse dans la ville d'à côté. 6 hommes sur scène dans une pièce qui s'appelle "Tutu", fort drôle et belle. La salle était quasiment pleine. Les gens ont retrouvé le besoin de sortir, et puis à la campagne, il semble qu'on ne craigne pas grand chose. J'y retournerai mardi prochain sur la proposition d'une amie qui avait une place.

Hier soir, la dame près de moi était seule, je n'osais pas vraiment lui parler, mais ça s'est fait tout seul, grâce à nos rires partagés et j'ai aimé ça.

Lundi, je suis sortie également pour l'atelier d'écriture. Là aussi c'était la pression, depuis que les quatre nouveaux nous ont rejoint, ce n'est plus pareil. Il en faut de peu pour modifier une atmosphère. Ils sont forts, très forts, et je me sens tremblante avec mes petits mots, mes petites histoires, faudrait pas que je me laisse m'en aller ...... vers la sortie.

Quoi c'est presque Noel ? Et vous en pensez quoi ?

 

30 novembre 2015

encore ....

Encore ressentir cette langueur ... encore. Me laisser engloutir, si souvent écrit ça ici. A qui le dire ? A qui l'écrire ? Peu de gens savent à quel point je peux parfois me noyer. Heureusement il suffit d'un coup de vent, souvent, pour nettoyer tout ça. Mais là, elle me tourne encore autour. Je me suis beaucoup trop vue dans les yeux des autres ce week end, et j'y ai vu une OVNI. Je me suis sentie lasse, et hors de tout. C'est comme ça. Pourtant j'y crois encore à la métamorphose, j'ai cru que c'était fait, mais c'était juste une illusion. Des raisons ? pas vraiment. Juste une mauvaise perception des choses, du moment, un grand manque d'estime de soi.

Avant j'allais me réfugier dans la chambre de ma mère, et je vivais là bas l'instant présent, peu de dialogue, juste quelques mots, et le toucher, et quelques jeux télé pour passer le temps, et même le silence, et quelqu'un à qui je ressemblais, sauf qu'elle n'avait jamais trop parlé de ses états d'âme, mais moi j'avais vu son isolement, ses manques, et puis sa résilience. Enfin sans doute quelqu'un qui pouvait me comprendre sans me parler.

Maintenant je vis sans savoir où je vais. J'ai senti mes lacunes à parler avec elle, qui est passée l'autre soir, qui a eu la bonne et grande éducation, et qui peut parler des heures de sujets divers, entre autre l'islam, je ne pouvais jamais intervenir, je ne sais rien du sujet. Au bout d'un moment c'est enquiquinant de ne pouvoir échanger. Et aussi avec eux, avec elles, je ne trouvais pas ma place à l'apéro, je ne savais que dire, j'aurais du m'asseoir et attendre, et faire silence. J'aimais communiquer, je me demande si je ne suis pas en train de désaimer.

Ne me dites pas que je dois me remuer, qu'il faut avoir confiance, que c'est du ressassage, que mon blog est triste, que ci, que ça,    NON !    parlez moi de vous si vous voulez .....  on ne guérit sans doute pas d'une si longue  mélancolie ! je les ai vus joyeux au bar et j'ai trouvé ça triste, parce qu'ils sont joyeux à cause de ce que contient leur verre, à s'en rendre malade !

2 décembre 2015

J'ai fait un rêve

C'est rare que je me souvienne de mes rêves, de plus en plus rare. Cette nuit, j'ai rêvé, je conduisais la voiture, ma mère était à mes côtés, je la déposais au stop, elle devait descendre ici et m'attendre, le temps que je passe de l'autre côté du carrefour et que je gare la voiture, c'est ce que j'ai fait, et quand je suis revenue, elle était disparue, je l'ai cherchée, cherchée, sans jamais la retrouver...... Ce n'était pas absolument tragique, c'était comme ça, elle n'était plus là.

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